Discours de M. Nagy el-Khoury, Secrétaire Général de l'Amicale

Cher(e)s ami(e)s,

C’est en juillet 1986 que tout a commencé, à mon retour du Congrès de l’Union Mondiale des Anciens Élèves des Pères Jésuites qui s’est tenu à Versailles, et où j’ai fait la connaissance de deux gars exceptionnels qui deviendront mes grands amis et inspirateurs, Eric de Langsdorff et Laurent Grégoire. Avec l’aide du Père Robert Clément et le soutien du Père Jean Dalmais, recteur de l’époque, je bats le rappel de la troupe, collaborant avec les quelques complices des premiers jours.

Il n’était plus concevable que notre Amicale, je crois la plus ancienne du Liban, née en 1898, ne rejoigne pas le magnifique réseau des trois millions d’anciens élèves des pères jésuites dans le monde.

Le Liban est alors en guerre, Jamhour plusieurs fois détruit, plusieurs fois reconstruit. Nous avions urgemment besoin d’unir nos forces et de nous connecter à celles et ceux qui parlent le même langage que nous.

Notre association est relancée en 1986 et démarre officiellement en 1987 avec le Président Charles Hélou à sa tête.

Qui ne se souvient pas des événements qui se sont produits 5 ans plus tard, en octobre 1990, et qui nous ont catapultés aux 4 coins du monde ? Moi, j’ai atterri en France, jadis notre bonne mère, fille aînée de l’Église, dont nous partageons la culture, la langue, les idées et une partie de notre histoire.

Depuis 30 ans, notre Amicale rassemble, mobilise, sensibilise et s’engage. En 30 ans, nous avons réussi à créer une véritable institution qui fonctionne à plein rendement et qui rayonne au Liban et à l’étranger, une institution au service du Collège, mais aussi du Liban, institution qu’on prend désormais en exemple, qui répond sans hésiter à l’appel d’un « Cœur pour Philippe » ou d’une « Opération Stéphanie », et où l’on sait prier, s’instruire, s’amuser, se solidariser…

En 30 ans, nous avons multiplié les traditions (les dîners annuels ou par promotion, les Journées Champêtres, Fêtes des Mères, Iftars, Journées et Retraites Spirituelles, événements culturels, sportifs ou ludiques). Rien que l’an dernier, nous avons eu 52 rendez-vous, un par semaine, au Liban et à l’étranger.

Nous avons fondé, avec notre Président Michel Eddé, une Mutuelle qui a déjà accordé la somme de 3.500.000 $US en bourses, qui a constitué un capital de trois autres millions et demi, et qui a l’ambition d’atteindre la somme de huit millions de dollars en décembre 2017, sous le slogan « Opération 12/17 » pour assurer « ad vitam » la coquette somme d’un demi million de dollars annuel en aides.

Nous avons instauré au Liban la première fête commune de l’Histoire entre chrétiens et musulmans, la fête de l’Annonciation, le 25 mars, qui est devenue, depuis 2010, Fête nationale, et que nous avons l’ambition de transformer en Journée Internationale pour le dialogue interculturel et interreligieux.

Enfin, nous avons inauguré huit véritables ambassades du Liban dans le monde. Et j’avoue que c’est l’expérience de l’AJFE qui nous a encouragés à créer ce réseau mondial dont nous sommes fiers.

Depuis 25 ans, l’AJFE, cette partie de nous-mêmes, véritable joyau de ce réseau, a multiplié, avec le même enthousiasme, et beaucoup d’imagination, rencontres et projets.

Notre collaboration avec ses présidents et ses comités successifs a été impeccable et nous avons œuvré de concert (ici, le mot prend tout son sens) et en harmonie.

J’en profite pour rendre hommage, au nom de tous les anciens de Jamhour que je représente, à Joe et Joe, à Paul et Gaby, à Walid, Nicolas et Hubert et à l’ensemble de leurs équipes (les citer tous me ferait dépasser les 5 minutes qui me sont imparties). Mais cependant, je me permettrais de faire un clin d’œil particulier à Aharon et Farid qui sont toujours là quand nous avons besoin d’eux. J’aimerais aussi tirer mon chapeau pour le remarquable travail d’organisation et de contacts accompli pour l’organisation de cette soirée par l’équipe actuelle.

Chers amis,

En souhaitant bonne route à notre nouveau recteur, le Père Charbel Batour, j’aimerais conclure en vous disant qu’il n’y a pas de doute que ce Collège, qui a formé des industriels de la trempe de Carlos Ghosn, des musiciens qui ont le talent de Gabriel Yared et des écrivains de la renommée d’Amine Maalouf, continuera de donner à notre cher Liban des hommes et des femmes engagés, pour et avec les autres, pour la plus grande gloire de Dieu.

Ad multos annos.