Discours prononcé par Hubert Khalifé lors du dîner des promos jusqu'à 1980
Très chers amis,
Ce soir, pas de long discours, ou plutôt pas de discours du tout : nos camarades du Liban sont arrivés depuis près d’une heure à Jamhour, et nous devons vite les rattraper.
Car ce soir, la symétrie est parfaite : au moment où eux se réunissent autour d’un dîner parisien, nous à Paris nous nous apprêtons à faire honneur à un dîner libanais.
J’espère que les 2 repas seront aussi délicieux l’un que l’autre. Tandis qu’eux sont entourés d’arbres centenaires où chantent les grillons, nous avons une vue magnifique sur la Seine où voguent les péniches. Nous ne sommes pas trop à plaindre.
Surtout qu’ici même, un libanais a été coopté par l’Académie française, et pas n’importe quel libanais : un des nôtres, de la promo 1966, le grand écrivain Amin Maalouf.
Permettez moi de conclure sur une pensée pour tous nos camarades qui n’ont pas pu se joindre à nous ce soir. Qu’ils soient sûrs que nous boirons et mangerons à leur santé, pour que, fidèles à notre éducation, les cœurs des absents et des présents soient à l’unisson.
Bon appétit. Non, pardon : sahtén.